
Château de Castelnau-Bretenoux (Prudhomat)
A 25 kilomètres de Rocamadour, ce témoin de l’évolution de l’architecture castrale domine le pays dit « des quatre rivières », dont la Dordogne. Ce château-fort des XIIe et XVe siècles fut le siège de la famille des barons de Castelnau jusqu’en 1715.
Le Château de Castelnau-Bretenoux Un château imposant et impressionnant !
Édifié du XIIe au XVIIe siècle sur une colline surplombant différentes vallées, le château fort de Castelnau-Bretenoux, situé à Prudhomat, est une imposante forteresse médiévale en pierre rouge dotée d'un donjon et munie de remparts. Il fut longtemps le siège de la puissante famille des Barons de Castelnau.
Le château de Castelnau Bretenoux est une belle représentation du château fort médiéval. Il possède tout l’arsenal de défense pour tenir un siège : muraille, tours défensives, donjon, fossé...
De surcroît, il profite d’une faille naturelle lui permettant d’être positionné à l’extrémité d’un plateau rocheux formant un éperon. Cette position idéale lui permet de contrôler les vallées où coulent pas moins de quatre rivières : la bave, la cère, affluents de la Dordogne et le Mamoul. Lorsque vous arrivez devant le château, l’enceinte basse forme une haute muraille d’une longueur de 250 mètres comprenant 6 tours semi-cylindriques et 3 bastions en éperon. Accessible par une rampe, la seule entrée se situe au sud. Cette dernière se compose d’une porte charretière surmontée par des mâchicoulis. Autrefois, une herse et un assommoir complétait cette pièce de défense.
L'évolution architecturale du château de Castelnau-Bretenoux au fil des siècles
Pour schématiser, le château s’inscrit dans une enceinte triangulaire de 80 m de côté environ, renforcée par une fausse-braie. Au nord-est de ce triangle se situe l’imposante tour militaire dite « Tour de l’artillerie » d’un diamètre de 14 mètres. Au nord-ouest, il y a également une tour ronde mais de taille moindre. Au Sud, 3 tours cohabitent, dont le donjon (turris) du XIIIe siècle culminant à 30 mètres.
Les constructions initiales furent complétées tout au long des XIVe, XVe et XVIe siècles, suivant les charges des barons de Castelnau, Jean II Chambellan de Louis XI, puis Jacques, auprès de Louis XII pendant les guerres d'Italie. Le château acquit alors sa configuration quasi-définitive, avec l'adjonction de trois corps de logis cantonnés de tours, complétés d'une puissante tour d'artillerie, l'ensemble protégé par une enceinte basse et des fossés. Une troisième enceinte entourait le bourg entier, il en subsiste une porte fortifiée et quelques vestiges.
Le corps de logis accolé au XIVe à la tour-résidence comporte au rez-de-chaussée, ouvrant sur la cour intérieure par une large porte gothique, la chapelle castrale. Constituée de deux travées voûtées de croisées d'ogives, elle était entièrement peinte de scènes de la Passion et de la Résurrection dont il reste seulement des traces. Elle a toutefois conservé l'essentiel de ses boiseries et de son mobilier gothique, notamment le magnifique panneau d'autel polychrome. De cette époque aussi, le châtelet d'entrée, avec au-dessus du passage une salle haute voûtée de fines ogives retombant sur d'élégants chapiteaux à feuillage.
Les logis est et nord, ajoutés au XVe, ferment la cour intérieure et donnent à l'ensemble son plan triangulaire.
À la fin du XVIe, suivant l'évolution des techniques, des casemates équipées de chambres de tir, et des bastions à canonnières carrées « à la française » ont renforcé le chemisage des tours et les courtines, rendant très difficile toute approche du château. Les Clermont-Lodève, en particulier Alexandre, menèrent pendant tout le XVIIe d'importants travaux transformant l'austère château-fort en résidence luxueuse, dotée de larges ouvertures, d'un grand balcon d'honneur ouvrant sur la vallée, et d'une grande galerie sur arcades où se donnaient des fêtes dont le poète François de Maynard et des Capitouls toulousains étaient des habitués. Leurs descendants se désintéressèrent de Castelnau, préférant leur hôtel parisien et leur château de Clermont (Clermont l'Hérault aujourd'hui), bien que leurs possessions du Quercy continuent à les fournir en paniers de truffes, comme prévu dans les baux à ferme encore en 1782.

Amputé des défenses du châtelet et du pont-levis en 1793, partiellement démantelé et pillé de ses archives, le château évita la démolition totale en 1844 grâce à l'intervention du préfet du Lot, et de l'Inspecteur Calvet, de la récente Commission des monuments historiques. Il fut hélas victime d'un incendie ravageur au début de 1851, qui détruisit l'essentiel des aménagements du XVIIe siècle.
Classé monument historique en 1862, le château-fort ruiné fut enfin racheté en 1896 par celui qui allait le sauver, Jean Mouliérat. Castelnau renaît grâce à Jean Mouliérat, cet homme était un grand ténor à l’Opéra-Comique de Paris. Originaire de Vers près de Cahors, sa fortune lui permis de s’offrir le château, de le restaurer et de le meubler avec des objets d’art. Il passa les 30 dernières années de sa vie à l’embellir pour lui redonner une seconde jeunesse. Il y réunit une importante collection très diverse de mobilier, peintures, tapisseries, statuaire et objets d'art de toutes les époques, ainsi qu'un dépôt lapidaire remarquable. Selon sa volonté, les appartements que l'on visite aujourd'hui présentent l'ensemble du mobilier et des objets d'art dans la disposition qu'il avait lui-même choisie.
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