Les Hortillonnages d'Amiens

Les hortillonnages c’est un écrin de nature en plein cœur de la ville, une promenade bucolique qui saura charmer les amoureux. Ils ont contribué au classement d’Amiens au rang de 7ème ville la plus verte de France, titre décernée par l’Union Nationale des Entreprises du paysage. Cultivés depuis le Moyen-Âge par les hortillons, ces jardins flottants constituent une mosaïque de 300 hectares enserrées par les bras de la Somme et de l’Avre. Les parcelles sont séparées par de petits canaux, appelés “rieux” en picard. Ils sont cultivés depuis le Moyen-Age. Au XIXème siècle, près d’un millier de personnes cultivaient la terre noire et fertile des Hortillonnages et les légumes produits (carottes, choux, poireaux, navets etc) alimentaient Amiens et Paris. 

Aujourd’hui ils ne sont plus que 7 même si la courbe est à la hausse. Ils vendent leurs produits quai Bélu, chaque samedi matin, au cœur du quartier Saint-Leu, au marché sur l’eau. Les autres jardins sont devenus des jardins d’agrément pour les Amiénois qui viennent se ressourcer le weekend aux portes de la ville.

Une des fantaisies des jardins, ce sont les petits ponts qui enjambent le rieu qui les sépare du chemin de halage : de charmantes portes en fer forgé donnent accès à ces petits coins de paradis. Chaque année est organisé le concours des berges fleuries. Les propriétaires des parcelles rivalisent de créativité pour offrir aux visiteurs des parterres foisonnants et odorants. On découvre ces jardins en barque traditionnelle à cornet. Depuis l’embarcadère sur le boulevard Beauvillé, un guide vous emmène à la découverte de l’histoire du lieu tous les jours d’avril à octobre.

Depuis quelques années, de juin à octobre, le Festival Art, Villes et Paysages, propose une autre alternative. Au Port à Fumier, à Camon, vous louez en toute autonomie, une barque électrique pour un périple d’île en île, de 2h30, sur l’étang de Clermont, à la découverte d’œuvres de paysagistes et de plasticiens. Certaines de ces œuvres se laissent aussi découvrir à pied, sur l’île aux fagots accessible depuis le chemin de halage. Et depuis l’année dernière, on peut aussi tout apprendre de l’histoire du lieu et du métier d’hortillon grâce à Thérèse et René Nowak, hortillons depuis toujours, qui ont rassemblé une collection impressionnante d’outils et d’objets du quotidien et qui vous en parlent avec passion. Le jardin du musée est très agréable et il a été aménagé par le célèbre paysagiste, Stéphane Marie, de l’émission « Silence ça pousse ». Au départ du musée, on peut louer une barque électrique pour un parcours de 40 minutes environ au cœur des cultures maraichères et des champs de Thérèse et René.